Penser à ce que l’on souhaite pour son corps après la mort n’est jamais simple, et pourtant, cette réflexion fait partie intégrante de la vie. Inhumation ou crémation ? Cette décision, profondément personnelle, peut aussi soulever des questions d’ordre spirituel, culturel ou émotionnel. Parmi elles : la crémation est-elle incompatible avec certaines croyances ? Et surtout… est-ce un « péché » ? Explorons sereinement ce sujet sensible.
Ce que disent les textes et les traditions

La crémation est une pratique de plus en plus courante dans le monde, y compris dans les sociétés autrefois attachées à l’enterrement traditionnel. Dans la culture chrétienne, par exemple, l’inhumation reste historiquement privilégiée. Mais cela tient davantage à une tradition qu’à une norme religieuse impérative.
En effet, la Bible ne condamne pas explicitement la crémation. Aucun verset ne déclare que cette pratique serait un péché. Si les enterrements sont majoritairement évoqués dans les récits bibliques, certaines interprétations considèrent que ce n’est pas tant la forme d’inhumation qui importe… que l’état d’âme du défunt.
Crémation et résurrection : faut-il s’inquiéter ?

Une crainte souvent évoquée est celle de ne plus avoir de « corps » lors de la résurrection. Pourtant, de nombreux croyants s’accordent à dire que la forme physique n’est pas une limite pour une éventuelle vie après la mort. Qu’un corps soit enterré, incinéré, ou même disparu en mer, la foi repose sur l’idée que ce qui doit être ressuscité le sera, d’une manière spirituelle, et non matérielle.
À ce titre, plusieurs versets insistent sur l’idée que l’humain retourne à la poussière, que ce soit par le temps ou par le feu. “Tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.” (Genèse 3:19) est souvent cité pour appuyer l’idée que la crémation peut être compatible avec la foi.
